Hassan Hachem: les opportunités en termes d'infrastructures en Afrique
L'Afrique se construit enfin ! Hassan Hachem, serial entrepreneur et expert dans le domaine du BTP nous livre sa vision du marché des infrastructures en Afrique.
Hassan Hachem : « Le marché des infrastructures en Afrique va exploser »
Le développement des infrastructures pourrait se répartir en deux groupes : les infrastructures de base et les infrastructures avancées.
Dans la première catégorie, on trouve les ports et les routes. En matière de ports, les besoins primaires de l'Afrique sont largement satisfaits. On pourrait faire mieux et voir plus grand au fur et à mesure que le pays se développera pour l’accompagner dans sa montée en puissance. Mais, en matière d'infrastructures portuaires, le gros du travail a déjà été fait. Ce n'est peut-être pas là qu'il y a le plus fort potentiel. Au niveau des routes, les disparités sont plus grandes. C'est le maillon faible dans de nombreux pays et qui constitue souvent un obstacle à leur développement, Il inhibe souvent le développement. Les multiples plans d'ajustement structurels des instances financières internationales ont conduit, dans les années 1980, de nombreux pays à réaliser des coupes drastiques dans les budgets d'entretien des routes, si bien que certains axes ne sont plus praticables, entraînant un blocage de secteurs économiques entiers dans certaines régions. C'est le cas de la culture de coton, dont la production, qui ne peut plus être acheminée , en pâtît. C'est probablement le domaine dans lequel on trouve les plus grandes opportunités à travers l'Afrique, la route qui relie le sud du Maroc à Dakar, au Sénégal, à travers la Mauritanie, en est un bel exemple.
On ne classe pas les chemins de fer dans les infrastructures essentielles et pourtant, à l'ère du réchauffement climatique, ils revêtent une importance stratégique dans le cadre d'une politique de développement durable. Dans le domaine, l'Afrique est pour ainsi dire sinistrée : si l'on fait exception de l'Afrique du Sud, les voies héritées de l'époque e coloniale ont été progressivement abandonnées si bien que le réseau ferroviaire africain se réduit aujourd’hui à une peau de chagrin. Sans volonté politique et sans financements publics, il est peu probable que la tendance s'inverse, alors que les besoins sont très importants. Donc, opportunités limitées dans un avenir proche.
En matière d'infrastructures avancées, on peut tout d'abord parler des barrages hydrauliques : si le solaire et l'éolien ont le vent en poupe depuis une dizaine d'années (avec tous les problèmes de rentabilité que l'on sait), l'énergie hydraulique figure au premier rang des énergies renouvelables, rentables qui plus est. Le potentiel hydraulique est énorme : moins de 7 % du potentiel du continent sont exploités alors que 65 % de la population n'a pas accès à l'électricité. Je suis certain que l'on verra émerger de nombreux projets de barrage au cours de la prochaine décennie.
La situation des aéroports est plus mitigée : si le continent est probablement le moins équipé de toute la planète, les moyens et les besoins varient beaucoup d'un pays à l'autre. Si l'on voulait caricaturer la situation, on pourrait répartir les pays en deux groupes : ceux qui connaissent des taux de croissance forts sur de longues périodes et qui ont le besoin d'aéroports plus performants et possèdent les moyens de les financer, afin de renforcer leur intégration dans l'économie globalisée. De l'autre côté, les pays dont le développement est plus problématique : ceux-là doivent entretenir les aéroports existants et investir prudemment.
Le cas des infrastructures d'exploitation des ressources minières est particulier et ne concerne pas tous les opérateurs . Les gazoducs, les oléoducs et les raffineries sont des outils indispensables pour les pays qui possèdent des richesses minières. Longtemps dépendant du financement des organismes internationaux à des taux préférentiels, ces derniers sont souvent financés par des privés chinois dans le cadre d'accords spécifiques : accès garantis aux matières premières , à taux réduits (mais moins préférentiels qu'avec le FMI ou la Banque Mondiale) et, bien évidement, exécutés par des entreprises chinoises. Le potentiel pour ce type de partenariat est important.
Entrepreneur franco-libanais, spécialiste du BTP, Hassan Hachem qui a participé à la construction de nombreuses infrastructures en Afrique au Sud du Sahara (aéroports, ports et routes) se hasarde à conseiller : « Longtemps dépendante de géants du BTP étrangers , l'Afrique doit plus compter sur ses forces vives dans le cadre de transferts technologiques : l'Afrique n'a plus de complexe à avoir au niveau de son savoir-faire car elle a prouvé depuis de nombreuses années que certains pays ont appris à gérer de A à Z ce genre de grands projets , mais aussi à transférer son expertise. »
Taux de croissance 2011
Taux de croissance réelle (%) du PIB | Année | |
---|---|---|
Ghana | 14 | 2011 |
Zimbabwe | 9 | 2011 |
Rwanda | 9 | 2011 |
Érythrée | 9 | 2011 |
Éthiopie | 8 | 2011 |
Nigeria | 7 | 2011 |
Guinée équatoriale | 7 | 2011 |
Mozambique | 7 | 2011 |
République démocratique du Congo | 7 | 2011 |
Tanzanie | 7 | 2011 |
Ouganda | 7 | 2011 |
Zambie | 7 | 2011 |
Liberia | 6 | 2011 |
Gabon | 6 | 2011 |
Burkina Faso | 6 | 2011 |
Malawi | 6 | 2011 |
Guinée-Bissao | 5 | 2011 |
Sierra Leone | 5 | 2011 |
Kenya | 5 | 2011 |
Cap-Vert | 5 | 2011 |
Seychelles | 5 | 2011 |
Sao Tomé-et-Principe | 5 | 2011 |
Botswana | 5 | 2011 |
Djibouti | 5 | 2011 |
Congo | 5 | 2011 |
Maroc | 4 | 2011 |
Lesotho | 4 | 2011 |
Burundi | 4 | 2011 |
Cameroun | 4 | 2011 |
Maurice | 4 | 2011 |
Togo | 4 | 2011 |
Namibie | 4 | 2011 |
Mauritanie | 4 | 2011 |
Guinée | 4 | 2011 |
Angola | 3 | 2011 |
Gambie | 3 | 2011 |
République centrafricaine | 3 | 2011 |
Bénin | 3 | 2011 |
Afrique du Sud | 3 | 2011 |
Mali | 3 | 2011 |
Sénégal | 3 | 2011 |
Somalie | 3 | 2010 |
Libye | 3 | 2010 |
Algérie | 3 | 2011 |
Niger | 2 | 2011 |
Comores | 2 | 2011 |
Égypte | 2 | 2011 |
Tchad | 2 | 2011 |
Madagascar | 1 | 2011 |
Swaziland | 0 | 2011 |
Tunisie | -1 | 2011 |
Soudan | -4 | 2011 |
Côte d'Ivoire | -5 | 2011 |
Sur la Guinée Equatoriale
À propos de la Guinée équatoriale
La Guinée équatoriale est l'une des plus petites d'Afrique continentale. Il est bordé par le Cameroun au nord, le Gabon au sud et à l'est, et le golfe de Guinée à l'ouest, où les îles de São Tomé et Príncipe se trouvent au sud-ouest. Autrefois la colonie espagnole de Guinée espagnole, le territoire du pays (connu sous le nom de Río Muni) comprend un certain nombre d'îles, y compris l'île importante de Bioko où se trouve la capitale, Malabo (anciennement Santa Isabel). Son nom post-indépendance suggère son emplacement près de l'équateur et du golfe de Guinée. C'est le seul pays d'Afrique où l'espagnol est une langue officielle, à l'exclusion des enclaves espagnoles de Ceuta, Melilla, des îles Canaries et de la République arabe sahraouie démocratique.
Avant l'indépendance, la Guinée équatoriale comptait sur la production de cacao pour ses recettes en devises fortes. En 1959, il avait le revenu par habitant le plus élevé de l'Afrique. La découverte de grandes réserves de pétrole en 1996 et son exploitation subséquente ont contribué à une augmentation spectaculaire des recettes publiques. En 2004, la Guinée équatoriale est le troisième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne. Sa production de pétrole s'est élevée à 360 000 barils / jour contre 220 000 seulement deux ans plus tôt. La foresterie, l'agriculture et la pêche sont également des composantes majeures du PIB. L'agriculture de subsistance prédomine. La détérioration de l'économie rurale sous les régimes brutaux successifs a réduit tout potentiel de croissance tirée par l'agriculture. Malgré un PIB par habitant (PPA) de plus de 30 000 dollars (50 500 dollars), qui est en 2004 le sixième plus élevé au monde, la Guinée équatoriale occupe le 121e rang sur 177 pays selon l'indice de développement humain des Nations Unies. En juillet 2004, le Sénat américain a publié une enquête sur la banque Riggs, une banque basée à Washington, dans laquelle la plupart des revenus pétroliers de la Guinée équatoriale ont été payés jusqu'à récemment, et qui a également été versée au Chili par Augusto Pinochet. Le rapport du Sénat, en ce qui concerne la Guinée équatoriale, montre qu'au moins 35 millions de dollars ont été détournés par Obiang, sa famille et de hauts responsables de son régime. Le président a nié tout acte répréhensible. Alors que la Riggs Bank a restitué 9 millions de dollars pour ses opérations bancaires pour Augusto Pinochet au Chili, aucune restitution n'a été effectuée en Guinée équatoriale, comme indiqué en détail dans [11] ce rapport de Inner City Press sur le blanchiment d'argent. La Guinée Equatoriale est le plus petit pays, en termes de population, en Afrique continentale (les Seychelles et Sao Tomé-et-Principe sont plus petites). C'est aussi le plus petit membre des Nations Unies d'Afrique continentale. C'est le plus petit pays hispanophone du monde.
A propos de la Mauritanie
La Mauritanie est un pays de la région du Maghreb de l'ouest de l'Afrique du Nord. Il est le onzième plus grand pays d'Afrique, et est bordé par l'océan Atlantique à l'ouest, par le Sahara occidental sous contrôle marocain au nord, par l'Algérie au nord-est, par le Mali à l'est et au sud-est . Le pays tire son nom de l'ancien royaume berbère de Mauritanie, qui existait du IIIe siècle av. J.-C. au VIIe siècle de notre ère, à l'extrême nord du Maroc actuel. Environ 90% des terres de la Mauritanie se trouvent dans le désert du Sahara et par la suite la population est concentrée dans le sud, où les précipitations sont légèrement plus élevées que dans le reste du pays. La capitale et la plus grande ville de Mauritanie est Nouakchott, située sur la côte atlantique, qui abrite près d'un tiers des 3,5 millions d'habitants du pays. Le gouvernement mauritanien a été renversé le 6 août 2008, lors d'un coup d'État militaire dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Le 16 avril 2009, le général Aziz a démissionné de l'armée pour se présenter aux élections du 19 juillet, qu'il a remportées.